Les villes canadiennes doivent faire mieux en matière d'urbanisme et de transports verts

May 26, 2010
Media Release

26 mai 2010  - Dans les six plus grandes
agglomérations urbaines du Canada, on déploie des efforts appréciables pour
réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Mais, selon un rapport
publié aujourd'hui par l'Institut Pembina, il faudra en faire plus encore,
notamment au chapitre de l'aménagement urbain et des modes de transport.

Le rapport s'intitule Les villes les plus vertes du Canada (Canada's Coolest Cities), et
il examine la situation des régions urbaines de Montréal, Ottawa, Toronto, Calgary, Edmonton et Vancouver. On y évalue notamment
les performances des agglomérations en matière de transport : réseau de
transport en commun, longueur des voies cyclables, possibilités de se déplacer
à pied, etc.

L'étude révèle que les villes ont des cibles
précises pour lutter contre les changements climatiques, et qu'elles agissent concrètement.
Mais l'étalement urbain se poursuit et la croissance de la population a
lieu principalement dans les banlieues à faible densité de population. Ce qui
signifie que les gens doivent parcourir de plus grandes distances pour aller
travailler, et qu'ils sont moins susceptibles de se déplacer à pied, à
bicyclette ou par transport en commun. 

Alison Bailie, co-auteure du rapport,
explique : « Les villes ont adopté des cibles de réduction des GES
ambitieuses, mais pour les atteindre, elles devront agir de façon plus
vigoureuse du côté des transports personnels. En fait, toutes les villes ont
fait des pas dans la bonne direction, mais elles doivent redoubler d'efforts
sont compenser les effets de l'étalement urbain. »

La quantité d'énergie consommée dans les
villes pour le transport personnel dépend en grande partie de l'aménagement
urbain et de l'accessibilité des différents modes de transport à émissions
réduites.

« Les administrations municipales ont la
possibilité — et la responsabilité — d'agir pour réduire les émissions sur leur
territoire, particulièrement dans le domaine des transports, ajoutait Bailie.
De même, en plus de réduire la consommation d'énergie et de protéger
l'environnement, les aménagements urbains intelligents entraînent des économies
pour les citoyens et ils améliorent leur qualité de vie. »

Les gouvernements fédéral et provinciaux ont aussi un rôle très important
à jouer : ils doivent notamment appuyer les municipalités en contribuant à
l'élaboration et au financement de quartiers à densité élevée et à
l'implantation de modes de transport à émissions réduites.

Pour en savoir plus sur les résultats de cette
étude, voyez le résumé
d'une page par ville
ou consultez le rapport complet.
On trouvera ci-dessous deux points saillants pour chacune des villes étudiées.

Calgary (Étude de cas)

Point Positif: Calgary a un plan pour
favoriser les collectivités plus compactes et pour offrir un meilleur
choix en
matière de transport personnel.

Tendance à corriger: La croissance est principalement
concentrée dans
des quartiers à faible densité de population, là où l'on retrouve
habituellement moins de possibilités de déplacements à émissions
réduites.

Edmonton (Étude de cas)

Point Positif: Edmonton a élaboré un important
projet d'expansion de son réseau de train léger sur rail.

Tendance à corriger: Parmi les six villes étudiées, c'est à
Edmonton que
l'on retrouve la plus faible proportion de gens qui se rendent au
travail à
pied, à bicyclette ou par transport en commun.

Montreal (Étude de cas)

Point Positif: C'est à Montréal (ainsi que
dans la grande région montréalaise) que l'on retrouve la plus forte
proportion
de gens qui se rendent au travail à pied, à bicyclette ou par transport
en
commun.

Tendance à corriger: À mesure que la population
croît, on enregistre
une augmentation du pourcentage de résidents qui vivent dans des
quartiers à
faible densité, et des projects pour augmenter la capacité pour les
vehicule au
centre ville.

Ottawa (Étude de cas)

Point Positif: Ottawa est dans le peloton de
tête en ce qui concerne la proportion de gens qui se rendent au travail à
pied,
à bicyclette ou par transport en commun.

Tendance à corriger: Une partie relativement
élevée de la population est établie dans des secteurs à faible densité
de
population.

Toronto (Étude de cas)

Point Positif: Le plan de transport de Toronto
prévoit la construction de sept nouvelles lignes de train léger sur
rail.

Tendance à corriger: Les municipalités en
banlieue de Toronto croissent 10 fois plus rapidement que la
ville-centre, et
on a réduit le budget de l'organisme Transit City.

Vancouver (Étude de cas)

Point Positif: Vancouver a mis sur pied un
plan vert complet avec 10 grands objectifs pour 2010.

Tendance à corriger: Par rapport aux régions
urbaines de Montréal ou Toronto, une plus grande proportion des
résidents vit
dans des quartiers à faible densité de population.

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Personne-ressource :

Alison Bailie
Analyste principale, Groupe de
travail sur les collectivités vertes,
Institut Pembina
Tél. : 604-874-8558,
poste 222
alisonb@pembina.org

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